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Néolithique européen

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Cours 15 : Les échanges au Néolithique

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Cours en ligne - Licence 3

 

Néolithique européen

Cours 15 : Les échanges au Néolithique

 

S’agissant d’un cours de préhistoire et non d’un cours d’ethnologie, parler d’échanges sera tout à fait limité. En effet, l’échange suppose le don d’un bien ou d’un service et un contre-don qui peut être un bien, un service ou une valeur (la monnaie).

De fait, au Néolithique, s’il n’est pas possible de parler de l’existence de moyens de paiement, comme une monnaie, il est en fait tout aussi difficile d’évoquer l’existence de contre-don quelle qu’en soit la nature et on évitera donc de parler de commerce, terme qui n’est peut-être pas anachronique en réalité mais qui le demeure en l’état actuel des recherches.

On observe bien des diffusions, c'est-à-dire la répartition d’objets hors de leur lieu de fabrication mais souvent ça ne peut se borner qu’à ça.

Alors pourquoi un cours sur les échanges ? J’avoue m’être posé la question en commençant à préparer ce cours…

Mais j’ai aussi la réponse : c’est évidemment parce que les échanges ont bien du exister pendant le Néolithique, sinon on ne pourrait pas comprendre les formidables diffusions de certains objets et de certaines matières premières, comme les lames et les poignards du Grand-Pressigny par exemple.

Les échanges constituent même probablement un domaine d’investigation très intéressant pour les recherches à venir, si on trouve le moyen de les approcher. Avis aux amateurs en mal de sujets novateurs.

Alors, en fait aujourd’hui, et en attendant de trouver les méthodes permettant de creuser ce sujet, nous allons envisager les principaux déplacements de matières premières et d’objets à travers l’Europe néolithique. Et parfois, lorsque cela est possible, envisager la nature de ces diffusions et peut-être même l’existence d’échanges.

A l’occasion des précédents cours, nous avons évoqué de nombreux cas de circulations d’objets ou de matières premières à travers l’Europe Néolithique.

Quelques rappels :

Le cas le plus marquant est celui des roches. En particulier pour la Préhistoire, le cas des roches qui se taillent, le silex et l’obsidienne essentiellement, mais il y en a d’autres comme la rhyolithe en Corse par exemple.

Et bien évidemment, les roches ne se limitent pas à celles qui se taillent mais comprennent aussi les roches à polir pour fabriquer des haches par exemple ou encore les basaltes et autres matériaux pour la fabrication du matériel de meunerie.

Nous avons ainsi évoqué des circulations d’obsidienne au Proche Orient sur de longues distances dès le Pré-Pottery Neolithic. Mais aussi l’existence d’ateliers spécialisés pour la fabrication de certains objets lourds en pierre comme les mortiers.

Au Néolithique ancien, je vous ai mentionné la circulation de coquilles marines à travers la sphère danubienne, jusqu’au centre de l’Europe et même à l’Est de la France.

Nous avons aussi évoqué les mêmes circulations d’obsidienne à partir des îles de la Méditerranée occidentale, au Néolithique ancien et moyen.

Ou Aujourd’hui, les ateliers et la diffusion du silex du Grand-Pressigny aux 4e et 3e millénaires.

Alors, il faut déjà bien distinguer dans ces différents cas, deux choses potentiellement très différentes :

D’une part la circulation de matières premières à partir de leurs gîtes et parfois à très longue distance :
Ces matières premières peuvent bien sûr faire l’objet d’échanges, mais rien n’interdit dans certains cas que l’extraction et la diffusion des matériaux soient le fait d’un seul et même groupe implanté sur les gîtes eux-mêmes. Il peut tout aussi bien s’agir de l’exploitation des gîtes par des expéditions venues de divers endroits à la recherche des matériaux et les remportant avec eux, il n’y aurait donc pas d’échanges dans ce cas.

A l’opposé, nous avons la circulation dans de nombreuses cultures et sur de vastes géographies d’objets finis ou semi-finis mais stéréotypés et provenant potentiellement d’un même atelier. C’était le cas pour certains mortiers au Proche Orient, c’est le cas pour certaines productions du Grand-Pressigny, ce sera le cas aussi pour certaines productions en silex du bassin de Forcalquier, dans les Alpes-de-Haute-Provence ou encore pour la production de lames de haches dans plusieurs régions et c’est seulement dans ces cas là que nous pouvons avoir quelques certitudes concernant l’existence d’échanges.

Je vais donc prendre quelques exemples de ces remarquables circulations qui illustrerons ces possibles échanges au Néolithique :

Commençons par le cas des grandes haches en roches alpines.

Les haches polies ont fait l’objet de très nombreuses études ces dernières années et nous nous réfèrerons ici aux travaux dirigés par Pierre Pétrequin qui ne concernent que les Haches d’origine alpine et de grandes dimensions, c'est-à-dire des lames de plus de 14 cm de longueur.
Il faut que vous sachiez en préalable que la quasi-totalité des haches polies ont une longueur de quelques centimètres qui suffit à les rendre efficaces. On considère donc généralement que les grandes haches, qui nécessitent plus de travail, qui n’est pas utile, sont porteuses d’autre chose que d’une simple recherche d’efficacité.

Les auteurs de l’étude ont effectué un recensement des lames de haches en jadéitite et en éclogite, roches des Alpes internes et du nord des Apennins donc essentiellement le versant italien des Alpes, et en prenant en compte seulement les lames de plus de 14 cm de longueur : ils sont arrivés à 1163 exemplaires.
La répartition des haches est non uniforme, montrant des zones de concentration parfois très éloignées de leur origine géologique.
Ils distinguent 4 zones concentriques de diffusion :
Une zone Alpes du nord et du Sud distante de moins de 200 km des gîtes d’extraction.
Une zone Pyrénées – Bretagne – Bassin parisien – Belgique Rhénanie – Thuringe distante de 500 à 700 km.
Une zone Angleterre – Danemark, à 1000-1200 km.
Et enfin, une zone Ecosse – Irlande située à 1600 km à vol d’oiseau.
Comme diffusion en Europe occidentale, c’est assez remarquable.

En même temps on remarque que les sens de diffusion, ver l’ouest et le nord, montrent à l’opposé des phénomènes de frontières vers le Sud et vers l’Est.

Evidemment, cette carte ne rend pas compte d’un instantané et correspond en fait à un phénomène échelonné entre la fin du 6e et le début du 4e millénaire.

Pendant cette longue durée, plusieurs évolutions sont remarquables principalement dans les choix des matières premières mais aussi évidemment dans le typologie des lames.

Parallèlement des cartes de répartition en fonction de la nature pétrographique de lames et de leurs contextes de découverte montrent l’existence d’autres frontières à travers l’Europe occidentale avec en particulier une coupure assez nette le long d’une ligne Genève – Le Havre.

Interpréter cette vaste diffusion est évidemment difficile. Les schémas proposés renvoient à des interprétations sociales qui sont sans doute les seules à pouvoir expliquer tous les constats.

On peut remarquer tout d’abord la valorisation accordée aux longues lames de haches en roches alpines à travers cette carte qui présente les « deux Europes » du milieu du 5e millénaire : L’Europe occidentale qui nous intéresse ici avec ses haches de pierre et l’Europe centrale avec sa métallurgie du cuivre en pleine croissance. Cette carte présente les dépôts de haches et les dépôts d’objets métalliques et vous noterez l’existence de dépôts mixtes sur la ligne frontière.

Cependant, si certaines haches imitent clairement des objets métalliques, ceci ne suffit pas à expliquer l’engouement pour ces lames. Il existe d’ailleurs même des cas inverses où le métal imite la pierre.

Pour Pétrequin, il s’agit de 2 systèmes indépendants de valorisation du statut social.

L’explication des lieux de diffusion des lames de pierre serait à rechercher dans les richesses produites et l’émergence d’élites.
Le rapprochement avec certaines productions possibles mais encore mal connues, comme la production du sel pourrait expliquer le développement de richesses particulières dans certains secteurs géographiques et en même temps peut-être les rares signes de réels échanges.

Seconde circulation actuellement bien connue et correspondant à des ateliers d’extraction bien individualisés : celle de la variscite de Catalogne.

La variscite est un minéral de couleur verte qui est généralement utilisée pour réaliser des éléments de parures. Essentiellement des perles.
Il y a peu, les archéologues parlaient de Callaïs pour distinguer ce minéral vert qui recouvrait en fait de nombreuses natures pétrographiques comme la variscite donc, mais aussi la turquoise, la malachite…

Des gisements de ce type de matériau ont été reconnus dans plusieurs régions en particulier dans la péninsule ibérique et en Bretagne.

Le gisement le mieux connu est celui de Can Tintorer à Gava, situé 20 km au sud de Barcelone. Il s’agit d’une exploitation en mines, avec des galeries souterraines importantes parfois de plus de 120 mètres et descendant à plus de 15 m de profondeur (actuellement car elles ne sont pas toutes dégagées). Aujourd’hui plus de 80 entrées de mines sont repérées.

Ce n’est pas le sujet aujourd’hui mais les modes d’exploitation de ces gisements souterrain paraissent d’emblée assez sophistiqué avec en particulier des choix déterminants dans l’ordre des creusements des galeries en rebouchant les galeries les plus profondes par l’extraction des matériaux des galeries des niveaux supérieurs pour éviter les effondrement. Enfin, bref, des systèmes privilégiant la sécurité des mineurs et des galeries…

L’exploitation de cet ensemble, en fonction de mines actuellement fouillées, une douzaine sur 80, se concentre entre la fin du 5e millénaire et la première moitié du 4e. Donc essentiellement au Néolithique moyen, du post-cardial comme ils disent là-bas et des sepulcros de fosa (voisin de notre Chasséen en France).
Mais la variscite de Can Tintorer est aussi présente dans des contextes de l’Epicardial et du Cardial et il faut alors imaginer que l’exploitation a commencé plus tôt que les mines actuellement connues.

La diffusion de la variscite de Can Tintorer pendant cette période prend trois directions différentes :

  1. le sud et l’ouest dans la Péninsule, jusque au golfe de Gascogne,
  2. le nord, vers les Pyrénées
  3. le nord-est vers le Midi de la France, essentiellement en Languedoc mais aussi jusqu’en Provence.

L’interprétation de ces circulations est encore une fois sociale et envisage la variscite comme un matériau de prestige.
On a pu remarquer que les mineurs eux-mêmes ne profitent pas de ce matériau car ils sont enterrés directement dans les mines et leurs sépultures n’en livrent pas. En revanche les grands sites du Néo moyen de catalogne comme l’immense Bobila Madurell, gisement de 28 hectares comprenant des nécropoles en livrent une profusion.
Cette diffusion se poursuit au Néolithique final, où l’on va trouver de la variscite dans de nombreux monuments funéraires du Midi de la France.

En terme d’échanges, on ne peut pas aller très loin :

Pour le Midi de la France on a évoqué la possibilité d’un échange entre la variscite catalane et le silex blond bédoulien des monts du Vaucluse au Néolithique moyen puis au Néolithique final la possibilité de l’exportation de silex rubané oligocène du Bassin de Forcalquier, mais il semble que ce silex rubané existe aussi en Espagne. Ces matériaux et parfois des éléments spécifiques comme les grandes lames pour le second sont présents en Catalogne, mais signent-ils réellement l’existence d’un échange ?

Revenons un peu sur le cas de l’obsidienne que nous avons évoqué lors de certains cours.

En Méditerranée occidentale, la totalité de l’obsidienne taillée provenant de sites archéologiques provient de gisements volcaniques des iles méditerranéennes : Il s’agit essentiellement de Lipari et Palmarola ainsi que de la Sardaigne.

Vous pouvez voir ici que les sites qui livrent ce type de matériau ne sont pas rares dans le Midi de la France, loin de là.

En réalité il s’agit de très rares découvertes pour le Néolithique ancien et le Néolithique final, la quasi-totalité des découvertes pouvant être attribuée au Néolithique moyen Chasséen.

On peut voir ici qu’il n’y a pas dans la même région et à la même époque un seul gisement mais plusieurs.
Les modalités de diffusion nous demeurent cependant inconnus mis à part l’existence de possibles centre redistributeurs où sont présents les nucleus alors que sur de nombreux sites ne sont connus que les produits finis sous la forme de lames et lamelles. Un de ces centres a été récemment mis au jour lors d’une fouille préventive à Trets dans les Bouches-du-Rhône.
On voit que l’essentiel de cette obsidienne déterminée provient de Sardaigne, il est cependant difficile d’observer d’autres objets sardes de cette époque dans le sud de la France, ou de objets chasséens en Sardaigne.

Un autre cas que je souhaiterais évoquer est l’ambre. Il s’agit d’une résine fossile spécifique provenant de forêts d’âge tertiaire, chaud et humide.

Le terme d’ambre est réservé par les chercheurs russes et polonais à une résine fossile provenant des côtes de la mer baltique et qui porte le nom scientifique de succinite.

L’ambre sert quasi-exclusivement à la fabrication d’objets de parures donc interprété en terme de biens de prestige encore une fois.

Dans la deuxième moitié du 4e millénaire, ce matériau est surtout présent autour de la Baltique Pologne, Pays baltes, Finlande, Danemark et un peu Norvège, Suède…

Dans la première moitié du 3e millénaire, le Danemark montre la concentration maximale mais les objets se diffusent aussi plus vers l’intérieur de l’Europe septentrionale, et vers l’ouest, la France et l’Angleterre.

Dans la seconde moitié du 3e millénaire, le Danemark est moins bien représenté et l’ambre se diffuse largement au monde cordé et campaniforme à la fois en Europe centrale, en Angleterre et en France, jusqu’aux côtes méditerranéennes.

Colette du Gardin, la spécialiste mondiale de l’ambre n’hésite pas à utiliser le mot de commerce pour le Néolithique et l’âge du Bronze. Il s’agit évidemment d’un abus qu’elle reconnaît elle-même.

On est bien avancé.

Concernant finalement les métaux, on ne peut guère aller plus loin.

La certitude c’est que les centres de productions métalliques du Néolithique qu’il s’agisse de ceux du 5e millénaires dans les Balkans ou des centres occidentaux du 3e millénaires sont peu nombreux et localisés sur les gîtes de minerais à l’inverse des objets métalliques qui sont découverts à travers toute l’Europe, dans des contextes très divers.
Les productions métalliques nécessitent de plus un savoir-faire très particulier supposant une spécialisation.

Les objets métalliques sont le plus souvent dans les premiers temps des objets de parure et même des objets de pouvoir s’agissant de l’or des balkans.

Nous pouvons alors avoir la certitude que le métal fait l’objet d’une large diffusion, ce qui sera particulièrement le cas lors de la diffusion campaniforme, mais en terme d’échanges nous n’en savons pas plus.

Je ne reviens pas aujourd’hui sur le problème de la diffusion des gobelets campaniformes à travers l’Europe qui a déjà fait l’objet d’un cours et qui fait l’objet d’un gros bouquin (la publication de ma thèse) qui doit paraître à la fin du mois…

On sait que de rares vases ont fait l’objet de circulations lointaines mais, ils sont rares justement et que l’essentiel des productions étaient régionales : celles-ci ont cependant fait l’objet de diffusion à l’échelle régionale entre les producteurs de cette céramique, pour les phases ancienne et les consommateurs : des indigènes qui les acquièrent d’une façon ou d’une autre et les emportent jusque dans leur tombe. Les contreparties de cette diffusion demeurent inconnues.

Vous l’aurez remarqué, je n’ai évoqué jusqu’ici que des objets que les archéologues considèrent comme des biens de prestiges, des marqueurs de statut, correspondant à des matériaux rares et à des diffusions d’ampleur exceptionnelle. Evidemment ce sont ceux qui sont les plus étudiés, les plus amusants, remarquables et même évident.

Ils sont cependant aussi très intéressants à deux titres :

Directement car ils nous montrent des systèmes de diffusion et de relations à très longue distance à travers l’Europe pendant le Néolithique témoignant ainsi que les populations ne vivaient pas en complète autarcie mais que des contacts existaient entre les grandes régions de développement ou d’innovation. Mettant d’ailleurs particulièrement en relations les régions de développement particulier, les régions riches et avancées… Certaines restant longtemps cependant en marge de ces réseaux.
Indirectement aussi, même si ce n’est pas le sujet du cours, parce que ces échanges ou ces circulations particulières à travers l’Europe montrent quand même à coup sûr l’existence de marqueurs sociaux ou de marqueurs de pouvoir et qu’elles abattent comme il faut les vieilles idées d’un monde égalitaire ou tout le monde il est beau… Dès le Néolithique ancien, nous voyons l’émergence d’élites qui sont bien implantées dès le 5e millénaire avant notre ère selon un système désormais bien établi et d’ailleurs toujours de mise.

Il est tout aussi évident que les échanges dans l’Europe néolithique ne se limitent pas à cela.

Des circulations à moins longue distance, des échanges au quotidien ont bien du exister. Le problème est leur mise en évidence ne s’agissant pas d’objets rares découverts bien loin de leur lieu de fabrication.

On sait par exemple que les colons néolithiques ont fait des échanges avec les populations indigènes mésolithiques rencontrées : céramique, sans doute du bétail, alors que ceux-ci leur fournissaient des matières premières venant de leur territoire éloigné des implantations néolithiques.

On sait aussi que pendant le Néolithique, il existe des circulations de matières premières, en particulier du silex, mais aussi des roches pour faire des meules… bien moins prestigieuses que celles déjà évoquées et sur de courtes distances, mais les questions du contrôle et de l’exploitation des gîtes par rapport aux sites consommateurs, nous demeurent encore hors de portée.

Autre cas, très courant au Néolithique final, est la circulation de poteries.
En effet, il n’est pas rare de trouver sur les sites de la fin du Néolithique, des vases exotiques, totalement étrangers à la production locale et témoignant d’une importation qu’elle que soit ses modalités, d’une autre région parfois proche mais parfois lointaine aussi sans qu’il soit possible de parler de biens de prestiges. Alors il peut toujours d’agir d’un dégât collatéral par rapport à la circulation d’autres biens mais il faudrait encore le mettre en évidence.

Concernant les productions du quotidien, entre guillemets, il demeure impossible de mettre en évidence des productions spécialisées par un groupe : des agriculteurs exclusifs, ou des éleveurs exclusifs. Et il semble quand même que la production de la nourriture soit l’œuvre de tous ou tout au moins de tous les groupes.

Il existe naturellement des sites spécialisés, nous l’avons évoqué pour la chasse, ou pour l’estive des troupeaux, mais ce sont alors le signe d’activités spécialisées au sein d’un groupe plus large.

Les seules activités très spécialisées témoignant de l’extraction de matières premières et de leur transformation font référence à des produits rares, dits de prestiges et largement exportés : roches alpines, obsidienne, variscite, ambre, cuivre et or…

Reste une production actuellement démontrée pour la protohistoire et en cours d’étude pour le Néolithique qui est la production du sel. Il pourrait s’agir d’une production de richesse certes, mais non prestigieuse, qui aurait pu connaître un engouement certain, ne serait ce que pour ces qualités comme conservateur, à travers l’Europe néolithique, donnant lieu à une large diffusion, mais aussi à l’accumulation de richesses en retour dans les centres producteurs, avec l’émergence d’élites etc. etc.

Bibliographie

GUILAINE J. (Dir.) – Matériaux, productions, circulations du Néolithique à l'âge du Bronze, séminaire du Collège de France , Paris : Errance, 2002, 245 p.

 

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